« Oui, ça va mieux, j’ai bu ma potion ! Merci Till… »
(image 1 – le skulk chez Keygzan – copyright Paizo)
Bon. Je crois que ça y est : j’ai des amis dans ce pays bizarre. Il a fallu un concours de circonstances mais finalement, j’ai trouvé plusieurs personnes qui me considèrent, au moins, comme un humain. Pourtant, je n’ai rien fait d’extraordinaire. J’ai juste mis une raclée à deux, trois traîne-savates… En plus, j’étais complètement saoul… Enfin bref, ça a suffi visiblement.
A croire que, dans ces contrées, éliminer les voleurs ou les ennemis de vos amis fait de vous quelqu’un de bien… Pourquoi pas, après tout… N’empêche, ils sont étranges mes nouveaux amis.
Il y a ce Alaric : plein d’énergie, il court dans tous les sens, il dit qu’il est le chef, il prend les décisions mais bon, en fait, il fait beaucoup de vent… C’est lui qui a le droit de tout dans cette histoire, il fait partie de la Garde… Ben oui, vous me croyez si vous voulez mais les habitants de cette cité remettent leur sécurité dans les mains d’une petite troupe qu’ils paient… Ils semblent incapables de défendre leur ville eux-mêmes… Quand je disais qu’ils avaient l’air faible…
Passons à ce jeune fou, Iestym : Il parle à un écureuil perché en permanence sur son épaule, il lui a même donné un nom !!!! Vous vous rendez compte, parler à de la nourriture !! J’étais prêt à essayer de comprendre pas mal de choses mais là, j’avoue, je renonce. Le jour où on manquera de viande, je boufferai ce truc et puis c’est tout. Ce Iestym semble proche d’un autre gars : Wilfried. Il ne cause jamais. Je sais pas ce qu’il a derrière la tête mais il doit être préoccupé. Je lui proposerais bien de l’aider mais je ne suis pas bien certain que la méthode vos soit utile dans son cas, ça a l’air plus compliqué qu’une vengeance à assouvir, ça doit être psychologique. Je ne peux pas vous traduire ce mot en Vos, ça n’existe pas chez nous…En tout cas, Wilfried me paraît honnête, c’est déjà ça. Hans, c’est le plus riche, le plus vieux. Il a une grosse armure, de beaux atours, il est sympathique mais il devrait faire plus d’activités physiques. Un jour, en combat, les quelques livres superflues qui lui alourdissent le ventre lui coûteront cher. Chez nous, les lents, les faibles et les gros vivent moins longtemps que les autres, c’est vérifié. La seule femme, c’est Eléonora, une voleuse d’après ce que j’ai compris. Qu’est-ce-qu’elle est belle… J’ai bien vu qu’ici, il ne suffisait pas de désirer pour obtenir une femme. Encore un de ces trucs où il faut palabrer, discuter, convaincre avant d’arriver à quelque chose. J’ai décidé de laisser tomber, je n’en suis quand même pas arrivé à m’abaisser devant une femme pour obtenir son consentement. Tant pis, il y aura en aura bien d’autres moins prudes.
Quand on y pense, ces brechts ont vraiment un problème avec leurs instincts. On ne se bat pas quand on veut, c’est la Loi qui décide. On ne prend pas les femmes quand on veut, il faut leur consentement… C’est tout juste si on peut boire, manger à notre guise… Incroyable…
Avec tous mes amis, après la rencontre près de la taverne, on a été engagés pour faire une « enquête »… C’est la première fois que je faisais ça. C’est une activité assez calme. Normalement, ça devrait nous permettre de trouver qui a enlevé tous ces gens dans la ville. On pose des questions, on obtient des autorisations pour fouiller, pour faire des arrestations. On ne torture pas, on interroge seulement. On parle beaucoup, quoi… Il va falloir que j’améliore rapidement mon niveau en brecht parce que ça a l’air d’être indispensable de bien parler cette langue. Pendant l’enquête, Alaric m’a dit que j’avais un peu exagéré pour deux ou trois trucs. Faut dire que j’ai pas l’habitude d’attendre comme ça avant d’agir… Je lui répondu que j’allais essayer de faire un effort. Admettez que ça reste spécial : une fois dans la boutique du Nain, j’ai compris qu’on allait le laisser en vie, après sa lourde trahison ! Il a permis à ses complices d’enlever je ne sais pas combien de personnes et puis non, c’est bon, on va juste l’enfermer. Pas de coup de fouet, pas d’épreuve du chien, rien : il a soi-disant des « circonstances atténuantes ». Ben voyons… Ne me demandez pas non plus de traduire ce mot, je risquerais de devenir vulgaire…
Depuis ce midi, nous avons un nouvel ami : Till. C’est un Petit-Homme aux pieds nus. Il est marrant. Ridicule mais marrant. Il m’arrive aux genoux mais je m’entends bien avec lui. Je vais essayer de le protéger un peu parce qu’avec ses soixante livres, il ne vivra pas vieux dans ces souterrains. Il est faible, inutile mais semble courageux. Il mérite une chance. Et puis quelqu’un de sa famille s’est fait enlever. On va l’aider…
Aujourd’hui, dans les souterrains, les choses sérieuses ont commencé. On a exploré plein de couloirs et de tunnels. Pas très pratique avec ma lance mais je me suis débrouillé. Il y avait plein de portes rondes étranges, des énigmes et des trucs écrits : ça, ça intéressait mes compagnons. J’avoue que la lecture, c’est pas ma passion… On s’est battu avec des créatures étranges vaguement humaines. J’en ai même tué une pendant son sommeil. Vous auriez dû voir les éclaboussures de sang partout. Quand je pense qu’on dit que les Vos n’ont aucun sens de l’Art… Après, il y a eu ces grosses araignées. Jamais vu ça ! Bon sang que ça fait mal leur piqûre ! J’en suis encore tout retourné. Le principal, c’est qu’elles ont été découpées en morceaux. Le pire, ça a été cette chose, sous l’estrade. J’ai failli y passer. J’ai même perdu connaissance. C’était un genre de petit homme avec des tentacules. Les autres m’ont aidé et sauvé. Merci à eux. La prochaine fois, j’essaierai d’être moins mauvais en combat, faut dire que mon attaque avec la lance n’était pas une excellente idée dans cet endroit exigu.
(image 2 – les runes naines – copyright Paizo)
Bref, dans l’ensemble, ça s’est bien passé. Tout le monde y a mis du sien, on verra pour la suite. Le plus important, c’est que j’ai l’impression de faire partie d’un groupe, avec de vrais amis, peut-être… C’est bon signe, non ? Moi, j’y crois.
« Et merde, encore une de ces portes rondes. Ben ça alors ! On a la clef et ça s’ouvre ! Ah ben là, Foi de Kriesha, vont goûter de ma lance, ceux-là ! »